Washington vient de déclarer la guerre à la Russie

Lauréat du prix Nobel de la paix, le président américain Barack Obama n’en poursuit pas moins fermement une politique d’interventions armées et de conflits à travers le monde, plus longues et plus intenses que sous tout autre président de l’histoire récente des États-Unis. Et maintenant, il lance un ballon d’essai contre la Russie, sans prêter attention au fait que cela pourrait entraîner une guerre mondiale suivie rapidement d’un anéantissement nucléaire mutuel.

Comment comprendre autrement la déclaration faite par le porte-parole du département d’État américain, le contre-amiral John F. Kirby, si ce n’est comme une déclaration de guerre directe. La déclaration dit ceci :

« Les conséquences seront que la guerre civile se poursuivra en Syrie, que les extrémistes et les groupes extrémistes continueront à exploiter les vides qui sont là, en Syrie, pour étendre leurs activités, qui comprendront, sans aucun doute, des attaques contre les intérêts russes, peut-être même les villes russes, et la Russie continuera à renvoyer ses troupes à la maison dans des sacs mortuaires, et elle continuera à perdre ses ressources – et même, peut-être, perdre encore plus d’avions… »

Le même mode opératoire a été utilisé pendant un quart de siècle pour abattre l’Union soviétique. À la fin des années 1980, les États-Unis ont décidé qu’ils étaient en bonne position pour prendre l’empire du mal dans le piège afghan grâce à l’appui qu’eux-mêmes fournissaient aux terroristes armés qui se sont maintenant transformés en terroristes modérés, y compris al-Qaïda. Dans les années 1980, Washington a profité de la richesse saoudienne et des services secrets pakistanais. Voilà comment la soi-disant résistance afghane est née, bénéficiant du soutien logistique pakistanais et du flux de nouvelles recrues venant de tout le Moyen-Orient.

L’ancienne secrétaire d’État américaine et maintenant candidate à la présidentielle, Hillary Clinton, a ouvertement déclaré, en 2012, que de son point de vue c’était une bonne idée :

« Lorsque l’Union soviétique a envahi l’Afghanistan, nous avons eu cette brillante idée d’aller au Pakistan et de créer une force de moudjahidines, de les équiper de missiles Stinger et tout le reste, pour aller se battre contre les Soviétiques en Afghanistan. Et nous avons réussi, les Soviétiques ont quitté l’Afghanistan, puis nous avons dit « Great ! Goodbye», laissant ces gens formés et fanatiques en Afghanistan et au Pakistan, les laissant bien armés, à créer du désordre… »

Ce qu’Hillary a oublié de mentionner, cependant, est le fait que le mouvement moudjahidin en Afghanistan était un terrain fertile pour les actifs d’al-Qaïda. Al-Qaïda était et est toujours contrôlée directement par la Central Intelligence Agency (CIA) afin d’entretenir un processus de déstabilisation du Moyen-Orient, fournissant aux entrepreneurs militaires étasuniens un prétexte pour envahir les États, les uns après les autres.

C’est ce même scénario que la Maison Blanche veut répéter maintenant en Syrie. Il n’est pas étonnant qu’elle ait permis le violent bombardement des soldats syriens le 17 septembre, car il a été fait dans le but d’épargner la vie des militants de Jabhat al-Nusra qui auraient eu du mal autrement à garder leurs positions. Il convient de rappeler qu’en septembre 2015, l’ancien chef de la CIA, David Petraeus, l’un des parrains de la guérilla étasunienne, a exhorté la Maison Blanche à combattre État islamique côte à côte avec Jabhat al-Nusra.

Après six années de guerre perpétuelle, le conflit en Syrie est loin d’être aussi civil que l’on veut nous le faire croire, c’est un conflit entièrement mené de l’extérieur, et non pas de l’intérieur. La Syrie est devenue une sorte de nœud gordien, un endroit où les intérêts de la Russie, de la Chine, de l’UE, de la Turquie, de l’Iran, de l’Arabie saoudite et des États-Unis ont été incroyablement embrouillés.

À ce stade, Washington est totalement incapable de discuter de tout règlement politique sérieux en Syrie, car il considère tout processus de paix dans ce pays déchiré par la guerre comme le signe avant-coureur de la présence permanente de Moscou, de Pékin et de Téhéran dans la région et de la mise en place de plusieurs routes de l’énergie qui donnerait à ces États l’influence et la richesse dans la région, pour l’avenir, et signifiera qu’il n’y aura pas de place à table pour les avides défenseurs de démocratie occidentaux.

Voilà pourquoi les États-Unis se sont opposés si vigoureusement à la publication des détails de l’accord de cessez-le-feu russo-américain et ont gardé la discussion sur l’accord aussi loin que possible de l’ONU, de peur qu’il puisse y avoir une résolution de l’ONU adoptée qui rendrait obligatoire de s’y conformer.

Voilà aussi pourquoi, tout en gardant à l’esprit son plan d’ensemble, Washington a utilisé le territoire syrien pour commencer la plus grande guerre indirecte de l’Histoire moderne, si elle continue sa transformation actuelle en une confrontation armée directe avec la Russie. Un total de 80 États se battent à la fois directement et indirectement en Syrie. Ce n’est pas un hasard si le 23 mai 2003, au lieu de rassembler les forces irakiennes en une seule grande unité, l’administration d’occupation américaine a dissous l’armée irakienne, créant ainsi les conditions préalables à la montée d’EI.

En janvier 2012, au milieu de la guerre civile syrienne, la CIA a créé unebranche d’sl-Qaïda en Syrie – le fameux Jabhat al-Nusra. Ce n’est plus un secret que les militants de ce groupe terroriste, à différents moments, ont été soignés dans les hôpitaux turcs et israéliens – deux États satellites fidèles à Washington. Ces étapes ont été suivies par l’approbation de l’invasion de la Syrie par l’armée turque, qui a été lancée le 20 août dernier.

Pour créer les conditions préalables à un conflit armé ouvert avec la Russie, Washington a lancé une campagne massive de propagande, visant à discréditer Moscou sans arrêt. Il suffit de se rappeler le soi-disant scandale de dopage et desrévélations que le président ukrainien Petro Porochenko a fait de la présence présumée de plus de 30 000 soldats et des centaines de chars russes dans l’est de l’Ukraine. Et même si ces allégations sont ridicules et sans fondement, Washington les répète, comme s’il n’avait aucun moyen de suivre quelques centaines de tanks partout sur la surface de la Terre et de fournir des preuves irréfutables au public.

Et encore, nous entendons ces accusations au sujet de l’implication présumée de Moscou dans la chute du Boeing de la Malaysian Airlines sur le Donbass et bien d’autres accusations. La liste continue. En regardant toutes ces étapes, on ne peut s’empêcher de penser au génie de la propagande nazie – Joseph Goebbels – qui conquit la perception du public par la répétition continue de mensonges pourtant transparents, même le jour de l’invasion de la Russie par les nazis.

Martin Berger

Article original publié sur New Eastern Outlook

Traduit par Wayan, relu par Cat pour le Saker Francophone


Poutine convoque le « Saint Conseil de la Guerre » car les menaces américaines s’intensifient

Un sombre indice montrant que la troisième guerre mondiale est proche se manifeste aujourd’hui. Le président Poutine a appelé immédiatement à un «Saint Conseil de la guerre » en réponse aux menaces émises cette semaine contre la Fédération de Russie par le régime Obama, incluant un plan d’attaques  nucléaires et d’attaques terroristes sur le sol russe.

Le ministère russe de la Défense (MoD), a émis ce  29/9/2016, un avertissement aux Américains disant que la coopération en Syrie est encore possible uniquement si Washington s’abstient de «toutes menaces contre les citoyens et les militaires russes ».



En effet, le discours, cette semaine,  du secrétaire à la Défense des États-Unis, Ash Carter, devant  les forces nucléaires américaines, témoigne de l’hostilité croissante du régime Obama envers la Fédération. Ce discours s’apparente à celui du Dr Folamaour. Il  a été suivie par celui du porte-parole du département d’État américain, John Kirby, menaçant de renvoyer « plus de soldats russes  à la maison dans des sacs mortuaires » et d’abattre des avions russes ».

Le porte-parole de Washington John Kirby a présagé des attaques terroristes dans des villes russes et des pertes militaires en Syrie, ce qui a été qualifié de commande d’attaquer par son homologue russe.

« Les conséquences sont telles que la guerre civile en Syrie se poursuivra, les extrémistes et les groupes extrémistes continueront de profiter du vide (du pouvoir — ndlr) en Syrie pour étendre leurs opérations qui comprendront des frappes contre les intérêts russes et peut-être même contre des villes russes. La Russie continuera de rapatrier dans des sacs ses militaires tués, et ils (les Russes — ndlr) continueront de perdre des ressources, peut-être de nouveaux avions », a déclaré le porte-parole du département d’État John Kirby répondant à la question sur les conséquences éventuelles de la poursuite des violences en Syrie.  

[ Apparemment, Kirby se rappelle de la « période glorieuse de la guerre du Viet Nam » durant laquelle, tous les jours, des sacs mortuaires rapatriaient les « boys » par dizaines, jusqu’à ce que l’Amérique accepte finalement sa défaite humiliante devant un pays pauvre et sous-développé. Il en est de même en Afghanistan. Il en sera de même en Irak et en Syrie. H.G.]

Cet énervement des responsables américains vient après leur échec patent dans cette guerre par procuration de cinq ans pour le changement de régime en Syrie, et devant la réussite de la campagne militaire Russe contre ces sauvages islamo-terroristes qui a sauvé la Syrie de devenir tremplin de terroristes.

Cette tentative pour intimider Moscou n’est pas restée sans réaction de la part du Kremlin, notamment de la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova qui a détecté dans les propos du diplomate américain la commande « Attaque » et qui voudrait savoir qui mèneraient les attaques en question. « Est-ce que ce sont les « modérés » qui s’en occuperont (des attaques terroristes, de l’extrémisme) ? Ces mêmes modérés que Washington ne parvient pas depuis six mois à distinguer d’al-Nosra ? Ne croyez-vous pas que ces prophéties sur des « cadavres dans des sacs », des « attentats terroristes dans des villes russes » et des « pertes d’avions » ressemblent plutôt à la commande « Attaquez ! » qu’à un commentaire de diplomate ? », a-t-elle écrit sur Facebook.

Même plus grave encore, est l’avertissement donné plus tôt aujourd’hui par le lieutenant-général Viktor Poznikhir, le premier chef adjoint de la principale Direction opérationnelle de l’état-major général russe, qui détaille comment  le régime Obama prévoit de commencer une guerre contre la Fédération: « Il est bien connu que groupes terroristes préparent des attaques provocatrices avec des armes chimiques sur les positions de l’armée syrienne et les zones résidentielles dans la partie Est d’Alep pour accuser les forces gouvernementales de ces attaques « .



Comme les experts internationaux ont déclaré que ces terroristes islamiques doivent leur existence au régime Obama, et que plusieurs contractants de la CIA ont prouvé que les États-Unis ont toujours été le sponsor principal de l’État islamique, cela dénote de l’effondrement rapide des élites américaines dont leurs politiques globales ont échoué. Ils deviennent de plus en plus dangereux chaque jour.

D’autre part, les sanctions contre la Russie alimentent encore plus les craintes du régime Obama et de ses alliés. Au lieu de faire effondrer l’économie russe, les sanctions l’ont rendue plus forte. La Fédération vient d’ajouter maintenant 200 tonnes d’or à son stock déjà énorme. Les  économistes de la Fédération préconisant maintenant la poursuite de ces sanctions occidentales pour au moins encore 5 ans, afin de renforcer encore plus l’économie russe.

Au cœur des craintes d’Obama, il y a aussi le segment croissant du public américain qui découvre de plus en plus que ses médias lui racontent des mensonges en boucle et continu, et que , seuls les médias alternatifs l’informent de la véritable situation. Les Américains, avec les élections présidentielles en cours, découvrent que leurs dirigeants sont en train de faire de plus d’horreurs à travers le monde.

Ainsi  donc, les serviteurs et les bénéficiaires « de l’État profond » se préparent à risquer une guerre majeure dans leur tentative désespérée pour sauver leur richesse, leur pouvoir et leurs privilèges, avec des conséquences désastreuses pour l’Amérique et pour le monde.

Il faut comprendre également que la haine extrême du régime Obama-Clinton envers la Fédération vient de leur crainte de la philosophie politique russe connue sous le nom d’Eurasisme, [1]  qui se développe rapidement dans le monde et menace l’existence même de la corruption morale, libérale, élitiste dans l’Ouest, en particulier aux États-Unis.

L’Eurasisme, est une « quatrième théorie politique», une idéologie qui soutient que la Russie a un destin historique particulier pour sauver le monde de la corruption des valeurs morales par le capitalisme occidental.

Un des membres du « Saint Conseil de la guerre» du président Poutine, Aleksandr Douguine, a déjà déclaré au sujet de la puissance de l’eurasisme et a averti que «Le libéralisme est un mal absolu. La seule réponse adéquate est une croisade mondiale contre les États-Unis, contre l’Occident, contre la mondialisation, et contre leur expression politico-idéologique, le libéralisme». Il a ajouté « l’empire américain devrait être détruit. »

Les experts américains, dans la crainte de la puissance morale supérieure de l’idéologie eurasiste l’ont (bien sûr) taxée de « la plus grande menace pour l’Ouest » et l’ont appelée une «idéologie d’Empire» , alors qu’en même temps, des théologiens et savants américain ont averti, la semaine dernière que le régime libéral et globaliste d’Obama est à la fois « Anti-Christ et démoniaque« .

Le plus grand réseau croissant de télévision dans le monde consacré à l’eurasisme, appelé Tsargrad TV est si craint par le régime Obama  l’interdit au peuple américain.

Les médias de propagande américaine affirment , de leur côté, que le président Poutine a « défini la Russie comme une forteresse morale contre la décadence occidentale, la pornographie et les droits des homosexuels». Et alors ?

Source : Putin Convenes “Holy Council Of War” AsObama Regime Threats Intensify

 Traduction/adaptation : Hannibal GENSERIC 


NOTE 

[1] L’eurasisme est une doctrine géopolitique qui considère l’ensemble formé par la Russie et ses voisins proches, slaves, roumains, grecs ou musulmans, comme une « entité continentale » à part entière, appelé Eurasie. Depuis la fin de l’URSS, cette doctrine a été remise en avant, par le philosophe et géopoliticien Alexandre Douguine. L’Eurasie correspond à la partie nord de la région intermédiaire du géopoliticien et turcologue, Dimitri Kitsikis. Une approche similaire se retrouve également dans la théorie du Heartland d’Halford John Mackinder reprise par Nicholas Spykman.

L’eurasisme est assez répandu en Russie et dans « l’étranger proche » (principalement les républiques musulmanes anciennement soviétiques : Kazakhstan, Turkménistan, Tadjikistan, Kirghizistan), dans certains pays d’Europe (par exemple chez les partis pro-russes d’Ukraine ou chez les communistes russophones de Moldavie), en Turquie, en Arménie, en Iran ou chez les anti-talibans d’Afghanistan. Son objectif est l’intégration régionale en Eurasie qui doit jouer un rôle majeur dans un monde multipolaire. Source Wikipédia

21 réflexions au sujet de “Washington vient de déclarer la guerre à la Russie”

  1. Qui fait quoi et qui est qui je m’en tape, et de l’empire atlanto-sioniste et de l’alliance eurasiste !

    Selon les organisations humanitaires, au moins 400 personnes ont été tuées à Alep au cours de la dernière semaine, dont au moins 96 enfants, et 1700 blessés.

    Environ 250 000 civils sont pris au piège dans l’est d’Alep, avec seulement 30 médecins pour fournir des soins médicaux.

    La guerre civile syrienne, qui dure maintenant depuis plus de cinq ans et a coûté la vie à près d’un demi-million de Syriens, a été fomentée par Washington et ses alliés, y compris en soutenant directement les extrémistes islamistes, pour renverser le régime d’Assad et installer un pantin pro-occidental à Damas.

    La Russie a répondu l’an dernier avec sa propre intervention militaire, visant à épauler son principal allié dans la région et à maintenir la seule base militaire qu’il lui reste en dehors de l’ancienne Union soviétique. La défense par le Kremlin des intérêts de l’oligarchie riche de la Russie n’a rien à voir avec une préoccupation pour le peuple syrien…

    http://www.wsws.org/fr/articles/2016/sep2016/alep-s30.shtml

    La situation est train d’échapper à tout contrôle et ceci va déclencher une nouvelle phase dans cette guerre mondiale qui a déjà commencé et impliquant plus de 80 pays…

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    1. La propagande de guerre bat son plein aux states…

      Le New York Times qualifie la Russie d’« État hors-la-loi »….(Extrait de l’article)

      Par Bill Van Auken
      1 octobre 2016

      « Le journal déclare que Poutine est coupable « de massacrer des civils en Syrie et en Ukraine, d’avoir annexé la Crimée, piraté les agences gouvernementales américaines », et « d’écraser la dissidence dans son pays. »

      Le gouvernement de Poutine représente l’oligarchie dirigeante russe qui s’est enrichie grâce au vol de la propriété d’État durant la dissolution de l’Union soviétique et la restauration du capitalisme. Son intervention en Syrie tout en ayant un caractère défensif en réaction aux tentatives américaines d’encercler et d’isoler la Russie, représente les intérêts de cette oligarchie et n’offre pas de solution progressiste à la catastrophe que l’impérialisme a causé en Syrie et au Moyen-Orient en général.

      Ceci étant dit, les crimes commis par Poutine font pâle figure face à ceux perpétrés par les gouvernements américains successifs qui ont tous bénéficié de la duplicité et de la propagande médiatique du New York Times.

      Le gouvernement américain est responsable de la mort de plus d’un million de personnes en Irak et de centaines de milliers d’autres en de l’Afghanistan à la Libye en passant par le Yémen. Il a fomenté les opérations de changement de régime tant en Ukraine qu’en Syrie qui ont entraîné un carnage dans ces pays, et en grande partie grâce à des armes livrées par la CIA.

      De plus, alors même que le Times s’en prend au « carnage » mené par les Russes en Syrie, le Pentagone annonce l’envoi de 600 soldats américains supplémentaires en Irak afin de préparer le siège de Mossoul qui, tout comme les assauts contre Fallujah et Ramadi, impliquera des crimes de masse contre la population civile.

      En ce qui concerne le piratage informatique russe, le Times parle au nom du gouvernement américain qui, par le biais de la NSA, s’adonne à la plus grande opération d’espionnage que le monde a jamais vue. Et, pour ce qui est d’« écraser la dissidence à l’intérieur du pays », les États-Unis, faut-il le rappeler, sont le pays où la police a tué plus d’un millier de personnes par an et près de 2 millions de personnes se trouvent derrière les barreaux. Bref, l’éditorial du Times est un article de propagande de guerre.

      Le terme « État hors-la-loi » fut d’abord officiellement employé par Ronald Reagan. Il fut par la suite sous Bill Clinton changé en « État voyou » (rogue state), puis sous George W. Bush il devint « l’axe du mal ». Ces termes ont systématiquement été utilisés pour décrire des États opprimés, semi-coloniaux et ciblés par l’impérialisme américain en vue d’une guerre et de conquête : le Nicaragua, l’île de Grenade, l’Irak, la Libye, la Somalie, le Soudan, la Corée du nord, l’Iran, etc.

      Actuellement, il est employé dans les pages du New York Times pour décrire la Russie, un pays de 146 millions d’habitants et qui est doté de l’arme nucléaire. Les implications ne pourraient être plus inquiétantes. »
      http://www.wsws.org/fr/articles/2016/oct2016/pers-o01.shtml

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  2. Washington continue sa politique de pyromane, le feu vert US a été donné à l’Inde pour attaquer le Pakistan, ces deux pays disposent de l’arme nucléaire !!! La Chine est-elle visée ?

    L’Inde lance des attaques militaires contre le Pakistan

    L’Inde a effectué plusieurs frappes militaires « chirurgicales » au Pakistan pendant cinq heures mercredi soir, ce qui amène l’Asie du Sud au bord d’une véritable guerre avec des conséquences potentiellement catastrophiques.

    Non seulement une guerre entre l’Inde et le Pakistan serait la première guerre entre deux États dotés d’armes nucléaires ; elle pourrait rapidement y entraîner les États-Unis et la Chine dans des camps opposés….

    …..La rivalité stratégique entre l’Inde et le Pakistan, qui menace aujourd’hui les peuples de l’Asie du Sud d’un holocauste nucléaire, témoigne de l’échec du pouvoir bourgeoise. Elle est enracinée dans la partition communautariste de l’Asie du Sud en 1947 entre un Pakistan expressément musulman et une Inde à prédominance hindouiste, qui fut mise en œuvre par le Parti du Congrès et la Ligue musulmane, les partis rivaux de la bourgeoisie sud-asiatique, en collaboration avec les suzerains coloniaux britanniques qui pliaient bagage.

    Cela dit, un facteur énorme attisant le danger de guerre est celui de Washington qui, depuis une décennie, s’acharne à transformer l’Inde en une ligne de front dans son offensive stratégique pour isoler, encercler et se préparer à la guerre contre la Chine. Sous Modi, l’Inde s’est alignée sur les États-Unis dans les différends de la mer de Chine méridionale et a développé des relations bilatérales et trilatérales stratégiques plus étroits avec les alliés clés des États-Unis en Asie-Pacifique : le Japon et l’Australie. Le mois dernier, Modi a accepté d’autoriser l’aviation militaire américaine et les cuirassés de faire un usage régulier des bases militaires indiennes.

    Sous George W. Bush et Obama, les États-Unis ont prodigué des « cadeaux stratégiques » à l’Inde, lui donnant accès à leurs armes les plus avancées et créant un statut spécial pour elle dans le régime de réglementation nucléaire mondial qui a pour effet de permettre à New Delhi de concentrer les ressources de son programme nucléaire dans le développement d’armes nucléaires.

    Invariablement, le renforcement de l’alliance indo-américaine a été associée à la dégradation des relations de Washington avec le Pakistan, qui tout au long de la guerre froide était le principal allié des États-Unis en Asie du Sud.

    Islamabad a averti que Washington a renversé l’équilibre des forces en Asie du Sud, et que son partenariat stratégique toujours plus étroit avec New Delhi enhardit l’Inde, et nourrit une course aux armements conventionnels et nucléaires. Un avertissement qui est resté ignoré.

    Craignant l’isolement stratégique, le Pakistan s’est rapproché à son allié de longue date, la Chine. Mais cela n’a fait qu’augmenter son éloignement de Washington et alimenter sa rivalité avec l’Inde.

    Désireux d’apaiser New Delhi, Washington lui a probablement donné le feu vert pour « punir » le Pakistan, bien que le gouvernement Obama, qui compte toujours sur le Pakistan pour fournir un soutien logistique crucial pour les forces d’occupation américaines en Afghanistan, l’ait nié.

    La conseillère d’Obama à la sécurité nationale, Susan Rice, a appelé son homologue indien, Ajit Doval, mercredi soir, quelques heures avant la « frappe chirurgicale » indienne, prétendument pour offrir ses condoléances pour l’attaque à Uri et exprimer son soutien à la lutte de l’Inde contre le terrorisme. Des reportages suggèrent que l’appel de Rice a été précipité par des préoccupations quant aux plaintes croissantes en Inde que Washington n’était pas assez ferme dans son soutien, notamment pour ne pas avoir épinglé le Pakistan comme responsable de l’attaque à Uri.

    Ce qui est incontestable, c’est que les responsables du gouvernement américain ont refusé de condamner les « frappes chirurgicales » d’hier contre le Pakistan, bien qu’elles soient manifestement illégales et très provocatrices. Au lieu de cela, ils ont lancé des appels rituels pour que les deux camps fassent preuve de retenue et se tournent vers le dialogue.

    Les États-Unis jouent un jeu oh combien dangereux et incendiaire. Dans la poursuite de leur alliance anti-Chinoise avec New Delhi, ils encouragent le gouvernement de l’Inde, désormais dirigé par le BJP au communautarisme toxique, à poursuivre une politique agressive, mais prétendument « calibrée » de l’action diplomatique, économique et militaire contre le Pakistan, un pays avec lequel elle a été en guerre quatre fois et qui a menacé de répondre à toute attaque indienne à grande échelle par l’utilisation rapide de ses armes nucléaires « du champs de bataille » (c’est-à-dire tactiques) récemment mises en service.
    http://www.wsws.org/fr/articles/2016/oct2016/inpa-o01.shtml
    (article paru en anglais le 30 septembre 2016)

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  3. L’exercice African Lion 21 commence au Maroc, en Tunisie et au Sénégal.

    Avec plus de 7 000 participants de neuf pays et de l’OTAN, l’African Lion est le plus grand exercice du Commandement américain pour l’Afrique. La formation est axée sur l’amélioration de la préparation pour les forces américaines et des pays partenaires.

    https://ma.usembassy.gov/fr/lexercice-african-lion-21-commence-au-maroc-en-tunisie-et-au-senegal/

    En même temps nous lisons que l’armée française prépare 10 000 soldats à un éventuel grand conflit.

    En 2023, l’armée française lancera un grand exercice pour préparer des milliers de soldats à un conflit d’ampleur, rapporte « The Economist ».

    Un conflit armé d’envergure pourrait opposer les pays d’Europe et du monde dans les années à venir. C’est en tout cas une éventualité à laquelle l’armée française dans son ensemble se prépare.

    https://www.lepoint.fr/societe/l-armee-francaise-prepare-10-000-soldats-a-un-eventuel-grand-conflit-24-06-2021-2432662_23.php

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  4. Quelques jour après la chute de Kaboul du au retrait de soldats américains l’Arabie saoudite signe un accord militaire avec la Russie.
    Les Russes espèrent ainsi profiter du vide laissez par les ricains afin d’asseoir leur hégémonie militaire et pourquoi pas servir d’arbitre aux proche et moyen orient.
    L’Arabie saoudite quand à elle après son échec en Syrie et sa guerre au Yémen tente de rétablir le rapport de force dans une zone du monde des plus instables.

    C’est bien la fin du pax americana et comme l’avait dit Tono Tony que je salue place aux nouvelles alliances.

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  5. La russe Yulia Peresild sera la 1ère actrice a tourné un film dans l’espace.
    Elle va decollé du Kazakhstan.

    La semaine prochaine Elon Musk envoi Tom Cruise dans l’espace pour le prochain film de Doug Liman.

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    1. @ Typical,

      Léa Salami est totalement insupportable à l’image de ses maitres juifistes qui monopolisent les plateaux TV, entre mensonge et hystérie on dirait qu’elle va s’étouffer avec ses mensonges et inepties…

      Et j’apprend à l’instant que Poutine menace avec le nucléaire…Quand tu sais que rien qu’une bombe satan 2 peut raser toute la France…Bluff du poker menteur ?

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  6. Depuis que la Russie s’est placée comme bouclier devant la Syrie le feu s’est allumé en Ukraine.

    Dans son livre le grand échiquier paru en 1997, Zbigniew Brzeziński poursuit la doctrine d’Halford John Mackinder en accordant une attention particulière à l’Ukraine.

    Citation:

    « L’indépendance de l’Ukraine modifie la nature même de l’État russe. De ce seul fait, cette nouvelle case importante sur l’échiquier eurasien devient un pivot géopolitique. Sans l’Ukraine, la Russie cesse d’être un empire en Eurasie. »

    https://www.les-crises.fr/le-grand-echiquier-de-zbigniew-brzezinski/

    Israël utilise les Etats Unis et l’OTAN comme un outil de destruction et le projet sioniste de démanteler le proche et moyen orient est ralenti à cause de la politique de Poutine qui soutient ses partenaires orientaux (Syrie, Iran etc…).

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    1. @ Tono Tony alaykoum salam !

      Je savais que t’allais réagir et c’est exactement là où je voulais en venir.

      Tous ces adeptes du chaos ont des stratégies différentes mais complémentaires

      Qu’il soit ultranationaliste

      Néo conservateur

      Ou juifiste néo conservateur

      Ils ont des intérêts qui convergent

      Avec toujours les mêmes en backstage

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    2. @ Tono Tony

      La politique politicienne n’a pas sa place içi bien évidemment mon très cher frère.

      Nos analyses peuvent paraîtres simplistes comme dirai Léa Salami qui n’a pas l’air d’avoir compris ce qu’est le système babylonien.

      On va lui présenté Morpheus afin qu’il puisse lui offrir la vérité rien de plus.

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  7. L’agression russe et les sanctions économiques que veulent imposer les occidentaux ont confirmé de façon éclatante ce que les échecs américains des dernières années avaient mis en avant. En effet, lorsqu’on liste les pays qui se sont abstenus de voter les sanctions contre la Russie,

    on constate qu’ils représentent environ 70% de la population et de la superficie des terres émergées mondiales.

    En particulier tous les pays à majorité de musulmans se sont abstenus ou ont voté contre tandis que neuf pays du continent africain ont voté contre et 22 se sont abstenus, dont le Nigeria.

    On voit se dessiner ce que les géopoliticiens du 20ème siècle avaient théorisé la lutte pour la suprématie mondiale entre l’Heartland et le Rimland.

    Premiers enseignements géopolitiques de la guerre en Ukraine

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